par Admin Ven 22 Juin - 11:41
Oui effectivement il faut faire attention à plusieurs choses lorsque l'on parle de charge d'entrainement :
- Parler en nombre d’entraînements est incomplet, la charge d'entrainement comprend le volume (en heures, km, dénivelée...), l'intensité (en % de VMA ou zone d'intensité) et la récupération. Généralement quand on augmente le volume on diminue l'intensité et inversement (entrainement qualitatif ciblé), et on insère des périodes de récupération à l'intérieur des cycles et entre chaque cycle.
- La charge d'entrainement va varier selon la période, l'individu et l'épreuve préparée : l'athlète en question ne réalise certainement pas 13 entraînements par semaine toute l'année. Et c'est du très haut niveau (ou de l'inconscience !), qui a nécessité des années d'entrainement avec augmentation progressive de la charge d'entrainement et suivi médical... Et ce qu'on ne dit pas c'est que ces athlètes sont professionnels et ils peuvent récupérer de façon optimal et n'ont certainement pas des contraintes professionnelles à gérer en parallèle.
A notre niveau quelques règles à respecter :
- Progressivité : augmenter progressivement le volume, puis augmenter l'intensité en diminuant le volume, sur ces cycles de 3-4 semaines
- Variété : comme le dit Guillaume, on peut faire des entraînements croisés (VTT ou vélo pour compléter le travail à pied par exemple). Cela permet de faire un plus grand volume sans ajouter de contraintes articulaires. Varier également le type de travail, les endroits des sorties, les partenaires d’entraînements... Pour garder du plaisir et entraîner son corps à s'adapter.
- récupération : intégrer cette notion dans sa planification est indispensable pour éviter les blessures et le sur-entrainement.
- Subjectivité de la charge : prendre en compte la pénibilité des entraînements, le ressenti : on peut ajouter à son carnet d'entrainement la difficulté ressentie de la séance sur une échelle de 1 à 10. Il faut veiller à ce que la moyenne des séances hebdomadaire soit <5, et ne pas enchaîner 2 séances > 5. Cela prendra en compte la fatigue psychologique. Varier ses séances, s’entraîner en groupe rompt la monotonie et permet de mieux faire passer les séances.
Un bon bouquin au sujet de l'entrainement en endurance aux éditions Amphora : Sport d'endurance, entrainement et performance. Guy Thibault.
Mais attention aux plan d'entrainement clé en main, ils ne sont jamais applicables tels quels et demandent une adaptation à son vécu, ses capacités, ses objectifs... Et mieux vaut trop se reposer et récupérer que pas assez !